Vase et Pichet en grès flammé signés Denbac - Vierzon

Denbac : des grès flammés de grande qualité

une marque réputée, un savoir faire à la française, ces grès flammés créés dans une manufacture de Vierzon sont désormais uniques, rares et recherchées puisque leur production a malheureusement été définitivement interrompue ...

Un lot de deux très belles réalisations en grès flammé de DENBAC, sur base d'émaux verts.

Un petit vase soliflore extrêmement fin et délicat.
Un pichet à anse simple et bec verseur.
Sortis de la manufacture de Denbac, ouverte en 1909 et spécialisée dans les grès flammés à reflets métalliques de tous genres et de toutes couleurs, ces deux superbes pièces ont été édités par René Denert, fondateur de l'usine, décédé en 1937.
La marque " DENBAC " est née en 1920, jusque 1949, de la contraction des noms de deux associés : Denert et René-Louis Balichon.
Cette marque est désormais un symbole d'une production française, d'époque Art Nouveau et très prisée des divers collectionneurs spécialisés ou non.
Caractéristiques :
1 - DENBAC 18
15 x 8 x 8 cm
235 grammes
2 - DENBAC 68
15 x 18 x 15 cm
687 grammes
circa : 1930
( bien regarder toutes les photographies )

Qu'est-ce que le grès flammé ?

Le grès en général.
Le grès ou grès cérame est, en poterie, un matériau céramique caractérisé par une très grande dureté et une excellente résistance aux agressions chimiques ou climatiques. Cette résistance est obtenue par la cuisson à une température supérieure à 1 200 °C d'une pâte généralement composée d'une terre glaise mêlée à des grains de sable fin.
Après la porcelaine, le grès occupe la deuxième place dans la production de céramique de haute température, parfois considérée comme plus noble que la simple terre cuite.
Le grès est employé de façon industrielle pour la production de canalisations, notamment pour l'assainissement. C'est un matériau plus durable que les matières plastiques ou la fonte, mais il est plus difficile à mettre en œuvre et n'est pas adapté aux fortes pressions.
Dans le bâtiment, le grès étiré ou pressé est utilisé pour réaliser des carrelages de sol. Le grès pressé, teinté dans la masse, est nettement plus dur et résistant que le grès émaillé.
Les grès flammés en particulier.
Après une première cuisson, les pièces peuvent être recouvertes de plusieurs couches d'émail de teintes différentes avant d'être repassées au four. On obtient alors des reflets métalliques et changeants qui rendent chaque pièce unique.
Le grès flammé est l’un des matériaux importants du Castel Béranger, mais aussi l’un des plus représentatifs de l’Art Nouveau parisien. Il y est employé pour le revêtement intérieur mural du vestibule d’entrée, ainsi que les cheminées des appartements, des briques vernissées pour les bow-windows en façade et des linteaux de fenêtres composés d’une frise. C'est Alexandre Bigot, spécialiste de la céramique architecturale, qui crée les grès du Castel Béranger.
Deux grandes catégories de grès flammés sont déjà évoquées ici : les grès de Rambervillers et maintenant ceux de Vierzon nommés donc grès de Denbac ...

Petite histoire de la Manufacture de Vierzon ...

La manufacture Denbac ouverte en 1909 par René Denert (1872-1937) est spécialisée dans les grès flammés à reflets métalliques. Le grès est une argile naturelle qui cuit à haute température (1250/1350°C) permettant ainsi d'obtenir des objets vitrifiés, imperméables et solides. Des recherches sont effectuées pour mélanger différents émaux plus ou moins fusibles afin d'obtenir les couleurs, les coulures et les cristallisations qui permettent aujourd'hui si facilement de reconnaître un « Denbac ». Chaque pièce en grès flammés est unique. En effet, suivant leur composition certains émaux sont extrêmement sensibles aux variations d'épaisseur, de température et d'atmosphère de cuisson.
De 1909 à 1952, le catalogue des modèles de la manufacture Denert et Balichon ne varie guère et les modèles reprennent des typologies et des modèles de la céramique traditionnelle confirmés par l'usage.
En 1932 le catalogue répertorie pas moins de 670 pièces différentes. La manufacture créée à la fois des pièces utilitaires comme des vases et des objets décoratifs pouvant être réalisés par des sculpteurs. Le choix de formes Art Nouveau en 1909 permet de donner un cachet de modernité à la production sans prendre de risques commerciaux. La manufacture a aussi créée des pièces d'Art Déco datant des années 1920 inscrivant ainsi la marque Denbac dans une certaine contemporanéité artistique.
La manufacture Denbac a connu trois grandes phases :
- une première phase courte (environ 1 an) où son fondateur René Denert travaille avec quelques ouvriers. Les pièces qui datent de cette époque portent ses initiales ou son nom.
- En 1910, Denert s'associe à René-Louis Balichon. Les formes et les commandes se multiplient. Les pièces sont signées du seul nom de Denert ou des deux noms.
- Et une troisième période, des années 20 à la fermeture de la manufacture en 1952. Elle se caractérise par l'apparition de la marque « DENBAC », née de la contraction des noms des deux associés.
René Denert décède en 1937, suite à cet événement René-Louis Balichon arrive à maintenir l'activité de l'entreprise. Cependant elle ne résistera pas à la seconde guerre mondiale (arrêt de la production) et à la mort de Balichon en 1949. C'est donc au bout de 43 ans que la manufacture si florissante autrefois ferme définitivement ses portes.
L'entreprise est mise en sommeil pendant la Seconde Guerre mondiale, redémarre difficilement à la Libération de la France sous une forme plus industrielle et cesse définitivement sa production en 1952.
Les ateliers et les vestiges des fours, propriété privée, sont toujours visibles à Vierzon, rue Camille Desmoulins.
Aujourd'hui, la marque " DENBAC " est connue à travers toute la France et même au-delà par les passionnés de céramique et sert à désigner l'importante production de cette manufacture vierzonnaise.