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les estampes érotiques japonaises

estampe érotique japonaise
estampe érotique japonaise - images de Printemps ou Shunga
quelque soit le nom donné à ces estampes japonaises, il n'en reste pas moins que l'érotisme fait partie de leur culture et qu'il est développé véritablement comme un Art à part entière, aussi bien dans ses représentations graphiques, que dans ... les mises en pratique ... :)

Que signifie exactement le terme " estampe " ?

Le terme de gravure désigne l'ensemble des techniques artistiques, artisanales ou industrielles qui utilisent l’incision ou le creusement pour produire une image, un texte ou toute autre inscription dans la matière.
Cet art graphique consiste à inciser ou à creuser à l'aide d'un outil ou d'un mordant une matrice. Après encrage, celle-ci est imprimée sur du papier ou sur un autre support. L'œuvre finale ainsi obtenue s'appelle une estampe.
Par abus de langage, " gravure ", " estampe " et " tirage " sont souvent confondus.
Une " estampe " est donc l'œuvre résultant d'un procédé de gravure. Le tirage papier est généralement multiple.
L'estampe est le résultat de l'impression d'une gravure ou d'une autre technique de l'estampe qui n'inclut pas un procédé d'incision ou de morsure...
Le mot " estampe " déjà utilisé en ancien français sous les formes " estampe, estanpe, stampe " vient de l'italien stampa ( impression, tirage, presse, estampe ) ...
L'estampe désigne, au sens strict, le résultat de l'impression d'une gravure ; la gravure étant l'ensemble des techniques qui utilisent le creux ou l’incision pour produire une série d'images ou de textes. Ce principe consiste à inciser ou à creuser, à l'aide d'un outil ou d'un mordant, une matrice, généralement en bois ou en métal, qui après encrage, est imprimée sur du papier ou sur un autre support.
Aujourd'hui, on appelle aussi estampe le tirage obtenu par des techniques de reproduction artistique, comme la lithographie ou la sérigraphie, qui utilisent des principes différents.

Les estampes japonaises dites " images du Monde " ou encore " ukiyo-ye ".

Les estampes japonaises sont le fruit de la rencontre de cet art xylographique et d'un mouvement artistique d'inspiration bouddhiste, dit des " images du monde flottant " (ukiyo-ye). L'ère de l'estampe japonaise s'étend depuis XVIIe siècle, au moment où cet art se sécularise, jusqu'à la fin du XIXe siècle (ère Meiji), où l'appartion au Japon de nouvelle techniques de gravure, en même temps que l'influence de l'art occidental, détournent les artistes de talent vers d'autres horizons.
Les estampes japonaises sont issues de gravures sur bois. Il convient, avant tout, de remarquer que les dessinateurs auxquels on doit ces charmantes silhouettes ne gravaient pas eux-mêmes leurs œuvres. Ils exécutaient leurs dessins au pinceau, avec de l'encre de Chine, sur du papier mince et transparent, puis ils les livraient à d'habiles graveurs. En principe, la technique de ces derniers était fort simple : ils travaillaient sur des blocs de cerisier ou de buis, qui, à la différence de la manière occidentale, étaient sciés dans le sens de la longueur du bois. Sur ce bois, ils retournaient face au bloc, puis collaient le dessin exécuté sur papier transparent; à l'aide de couteaux et de gouges, ils taillaient le bois de manière à laisser les traits en relief. Ce travail achevé, ils procédaient à l'impression. Après avoir garni leur planche d'encre de Chine, à la main ou au frotton, ils y appliquaient fortement une feuille de papier humectée, sur laquelle le dessin se trouvait reproduit.
Torii Kiyonaga
Torii Kiyonaga : Courtisane de la maison Chôjiya et ses kamuro (suivantes) - 1782
Depuis les origines jusque vers la moitié du XVIIIe siècle, les estampes furent imprimées en noir sur blanc. Dès le début du XVIIIe siècle (vers 1715), on eut l'idée d'ajouter sur ces épreuves, mais à la main et au pinceau, diverses touches de couleurs. Il importe de ne pas confondre ces épreuves coloriées au pinceau avec les estampes imprimées en polychromie, lesquelles ne furent inventées que plus tard. C'est de 1743, en effet, que date la plus ancienne épreuve d'impression en deux tons : ces deux tons étaient (outre le noir des contours) le rose et le vert; vers 1760, un troisième ton fut ajouté : on eut alors le rouge, le jaune et le bleu; enfin, vers 1765, avec Harunobu (voir plus loin), on trouve employée la polychromie complète, qui pouvait comporter une quinzaine de tons. Les couleurs employées étaient des couleurs à l'eau, rendues adhérentes par un mélange de colle de riz. Chaque couleur supposait une planche spéciale. Le plus souvent, les différentes planches relatives à un même sujet étaient taillées sur le même bloc de bois. Le repérage, exécuté avec un soin minutieux, se faisait au moyen de deux marques spéciales, réserves en bas de la planche. L'impression en polychromie permettait la plus grande liberté dans l'art de varier les tons. Elle admettait non seulement la juxtaposition des couleurs, mais encore leur superposition : nouvelle ressource pour les coloristes. Enfin, au moyen d'une planche supplémentaire, on pouvait obtenir d'habiles effets de gaufrage.

Les estampes japonaises érotiques, ou " images de Printemps ", ou encore " shunga ".

Le nom donné en japonais aux estampes érotiques est " shunga " qui signifie " images de printemps ".
L'estampe érotique apparait dans la première partie de l'époque Edo vers la fin du 17ème siècle. Cette période est marquée par le peuplement de Tokyo par une population de marchands et artisans aisée et avide de plaisirs. Acheter des estampes érotiques est une activité complémentaire aux visites dans le quartier des "maisons vertes", le Yoshiwara. On leur prête aussi un rôle formateur.
shunga de l’école de utagawa
shunga de l’école de utagawa : Estampe originale - 1850
Le genre se développe vite et devient très rentable. Les plus grands artistes tels Moronobu, Harunobu, Kiyonaga, Shunsho, Utamaro ou Hokusai, publient leurs recueils mais évitent de les signer. A Edo, les hommes n'éprouvent aucun sentiment de culpabilité vis-à-vis du sexe car la notion de péché n'existe pas. Pourtant ces estampes sont interdites à la vente. Toutefois elles circulent sous le manteau avec une grande tolérance.
Un autre des noms donnés aux estampes érotiques est " Warai-e " c'est à dire " images pour rire ".
Shunchô Katsukawa
Shunchô Katsukawa : Couple s'enlaçant dans un intérieur - 1788
Il est en fait peu probable que le but ultime des estampes érotiques soit de provoquer l'excitation sexuelle car l'humour est constamment présent dans ces images. L'intention ludique apparait particulièrement dans la représentation des sexes surdimensionnés. En effet, le recours à la disproportion est un des ressorts classiques du dessin humoristique japonais.
Les estampes de petits formats sont vendues à l'origine en séries, rangées dans un port-folio ou reliées dans un album que l'on peut emmener partout avec soi. Elles accompagnent dans leurs activités les marchands et les samouraï pour qui elles sont une sorte de porte-bonheur.
Vers la fin du 19ème siècle, l'estampe classique Ukiyo-e représentant des courtisanes et des comédiens du théâtre kabuki tombe en désuétude. Le goût des japonais pour les arts occidentaux et le développement d'autres moyens de production de masse comme la photo et la lithographie vont la faire basculer dans l'oubli. Mais cette époque reste encore un âge d'or pour l'estampe érotique en petits formats.
Eisen estampe érotique
Eisen estampe érotique : Réédition parfaite des années 80
L'estampe érotique dont les autres noms sont "higa", peinture secrète, et "makura-e", peinture de l'oreiller, a naturellement sa place dans une collection d'estampes japonaises.
Les estampes japonaises érotiques, appelées aussi shunga (images de printemps ou images d'oreiller) apparaissent vers la fin du 17ème siècle.
Le Japon connait depuis quelques décennies une stabilité guerrière et économique qui voit prospérer une population d'artisans et de marchands friands de plaisirs (théâtre, musique, littérature, et aussi .... des plaisirs de la chair). A Edo (nom de l'ancienne Tokyo) le quartier du Yoshiwara se développe où se rencontrent courtisanes, lettrés, marchands, artisans... dans un joyeux libertinage.
Les estampes érotiques sont alors considérées comme faisant partie du paysage. Il n'est pas rare d'en offrir aux jeunes mariés pour leur nuit de noce ; les samouraïs portent sous leurs armures de petits livres érotiques (souvent des dépliants) censés leur porter chance. Beaucoup de foyers japonais ont une petite estampe érotique ou un petit livret caché dans un coin de la pièce principale ; cela sert de talisman et est censé protéger la maison des incendies qui peuvent se déclarer suite à un tremblement de terre, mais surtout demander joie, sexe et fertilité pour les habitants de la maison ...
Les plus grands artistes du XVIIIème siècle et du XIXème siècle ont produit de nombreuses estampes érotiques, des petits livres également, mais les ont très rarement signés ...


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